La Gestalt-Thérapie est le deuxième courant de psychothérapies au monde présent dans plus de 50 pays.
C’est une approche humaniste : elle considère que le progrès est inhérent à la nature humaine. La dynamique du progrès est le soutien de ce qui pousse vers la guérison, le choix, la liberté.
C’est une approche expérientielle : nous sommes le fruit de nos expériences et du sens que nous pouvons leur donner.
Le regard de la Gestalt thérapie sur la souffrance du patient et sur le chemin de sortie
Une personne est en souffrance, physique, psychique, manifestée par des symptômes ou par des répétitions insatisfaisantes, des comportements plus subis que choisis, des difficultés relationnelles récurrentes et recherche une solution.
C’est une thérapie de l’aller-vers, c’est-à-dire de I’être-au-monde. L’attention en Gestalt-thérapie, n’est plus portée sur le sujet en tant que psyché mais sur le processus de contact avec l’environnement. La pathologie n’est plus regardée comme perturbation du sujet mais comme perturbation des modalités de contact. Ces difficultés vont apparaître dans cet ici et maintenant particulier que représentent le temps et l’espace de la situation thérapeutique.
La Gestalt considère les répétitions ou les symptômes comme autant de manifestations d’une difficulté ou de tentatives de trouver une solution à une difficulté.
La thérapie propose une transformation de notre façon de vivre les circonstances de notre vie, pour découvrir une capacité accrue à ne pas les subir, mais à les vivre en conscience en leur donnant du sens, être libre et acteurs de changement.
Il s’agit de redonner à la personne sa capacité à utiliser ses ressources personnelles pour se choisir une vie meilleure, l’ouvrir à sa responsabilité face à sa vie en lui faisant découvrir que ce qui lui arrive n’est pas une fatalité, et qu’elle a des options qu’elle n’avait pas envisagées auparavant.
Comment ?
Les répétitions, les difficultés se rejouent en thérapie. Ce qui émerge et évolue dans la situation thérapeutique est issu non pas de l’une ou de l’autre personne en présence, mais de ce qui se crée du fait de leur coprésence et de leur interaction.
Une coopération entre le patient et le thérapeute se créée pour identifier pas à pas ce qui caractérise ces modalités de la façon de se situer par rapport à soi et aux autres et ouvrir à de nouvelles possibilités :
Le travail du Gestalt-thérapeute est alors un travail d’analyse de la présence et de ses perturbations.
Il n’y a de rapport au monde que subjectif, par nos sensations. Nos pensées, sensations, émotions et actions sont indissociables. C’est un équilibre délicat entre elles. Et nous mettons souvent l’accent sur les unes plutôt que les autres. Notre corps, lui qui se crispe, s’arrête, s’agite, nos émotions qui se manifestent par de subtils changements physiologiques, nous ouvrent à la découverte de ce que de manière automatique nous réprimons, censurons, contrôlons en vue d’une adaptation à un environnement. Cette découverte nous permet de construire de nouveaux choix plus ajustés à la situation rencontrée.
Le thérapeute « résonne » : il prend conscience des variations qui se produisent en lui, dans l’interaction avec son patient, et communique à son patient la façon dont il résonne, dans le but d’enrichir chez celui-ci la conscience de ce qui se passe.
La thérapie est un espace pour exprimer, regarder, accueillir et laisser se restaurer les possibilités de changement. Le thérapeute va faciliter chez la personne sa propre compréhension de la façon dont elle fonctionne et le fait de pouvoir vivre ces changements
Le thérapeute s’engage, avec toute sa subjectivité, prêt à réévaluer sa position en fonction de ses conséquences sur la relation, ce qui permet de mobiliser chez le patient sa propre autonomie, sa capacité à oser sa parole propre.